La culture islamique se rattache en premier lieu au Coran et à la tradition prophétique et n’a d’autre but que de répandre la croyance de l’ensemble des prophètes envoyés à l’humanité : le Tawhid ou l’adoration unique du Créateur. La culture musulmane prône la justice et la fraternité sans qu’il y ait de différence entre races et classes. Il ne s’agit nullement d’une culture exclusivement spirituelle qui se vit uniquement dans les cœurs, mais bien d’une culture réelle qui englobe toutes les facettes de la vie sociétale du musulman, que ce soit dans la politique, l’économie, les mœurs, etc. Les éléments culturels qui sont propres à l’Occident et par lesquels se distinguent les Occidentaux ne peuvent donc faire partie de cette culture[1]Tout comme les aspects culturels propres à l’islam ne seront jamais considérés comme faisant partie du patrimoine culturel occidental.. Bien que de nombreux éléments extérieurs aient pénétré les sociétés musulmanes, ils ne sont pour autant pas considérés comme étant un composant de la culture islamique.
Il est impossible pour les musulmans de remplacer leur culture par celle de l’Occident du fait que cette dernière, du point de vue musulman, permet une débauche dans les différentes branches de la vie que l’islam rejette entièrement. Mahmoud Shâkir clarifie cette différence fondamentale entre la culture occidentale et la culture musulmane :
« La culture et la civilisation européenne agréent et admettent “les passions” sans désapprobation et sans pudeur. Plus encore, elles autorisent les gens à se livrer à la débauche des “passions” et l’admettent dans la vie quotidienne avec tout le monde sans aucune gêne. Il en est ainsi parce qu’il s’agit d’une civilisation qui est fondée sur les intérêts, le brigandage, le pillage des nations et leur subjugation par tous les moyens et dont le but est d’acquérir une omnipotence civilisationnelle. Les preuves qui démontrent ceci sont claires pour toute personne qui possède un peu de clairvoyance. »[2]Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p. 78.
L’assimilation culturelle des musulmans à la civilisation occidentale s’est avérée comme une maladie chronique qui détruit des nations entières, les dépouillant de leur identité et de leurs valeurs fondamentales et authentiques. L’objectif de l’Occident est de détacher les citoyens des nations visées de leur croyance et de les rattacher à tout ce qu’on leur jette aux pieds[3]Sheikh ‘Abdul-‘Azîz Ibn Bâz, « Majalla al-Bouhouth al-Islâmiya », 8/286-293..
Les Français évoquent souvent leurs acquis : les Lumières, la Révolution française et industrielle. Mais en dehors de l’Europe, ces acquis ne se remarquent pas. Dans le monde musulman, les Occidentaux propagent tout sauf des Lumières. Bien au contraire, ils y soutiennent de nombreux régimes corrompus qui, en sous-traitance, combattent l’identité musulmane. L’Europe a un côté obscur qui n’est que rarement éclairci et l’aspect le plus révélateur de ce côté obscur est celui de l’islamophobie et de la xénophobie latente. Certes, beaucoup d’Arabes discriminent les Noirs, les Chinois méprisent les Européens, les Indiens pensent parfois posséder une culture supérieure. Mais aucun d’eux n’a, au nom de sa race ou de ses valeurs culturelles, jamais construit des idéologies racistes pour ensuite perpétrer des génocides ou mener des guerres coloniales et mondiales comme l’ont fait les Occidentaux.
La première « expansion » occidentale fit plus de 15 millions de victimes en Amérique Centrale et en Amérique du Sud dans un laps de quelques décennies. Or, c’est le continent africain qui subit la violence la plus redoutable. Quatre siècles de commerce esclavagiste (avec les Hollandais en tête) ont fait 60 millions de déportées et 20 millions de morts selon les chiffres de l’UNESCO. Puis suivirent les guerres coloniales en Indochine : plus d’un million de morts causés par les Français, puis encore 2 millions par les Américains. Puis, à nouveau l’Afrique ; l’Algérie : 1,2 million de morts, la partie sud de l’Afrique : 2 millions de morts en Angola seulement, sans compter le soutien massif au massacre du peuple palestinien par l’état juif. Voilà pourquoi les musulmans considèrent aujourd’hui la culture occidentale comme barbare. Pour eux, les principes de ‘liberté, égalité et fraternité’ sont conçus comme ‘violence, sang et répression’.
Dans son histoire, l’Occident a été foncièrement xénophobe contre tout ce qui n’était pas occidental, et rien n’a changé. Sur ce point, les Occidentaux se trouvent toujours dans les ténèbres du Moyen âge. L’Occident est très inventif lorsqu’il s’agit de forger de nouveaux termes pour nommer leurs nouvelles agressions : ce fut d’abord la chrétienté qui lutta pour le ‘Tombeau sacré’, puis — sur les autres continents — ils se mirent à combattre pour la « civilisation », ensuite pour leur « race ». Lorsque l’expression de « races » devint souillée à cause des crimes du nazisme et du fascisme, les Européens ont commencé à parler de « culture » et de « valeurs ». En pratique, il s’agissait et il s’agit toujours d’agression, de violence impitoyable et d’un désir insatiable de richesses et de possessions. Il n’y a donc pas de clash des civilisations, mais plutôt une seule civilisation qui ‘clash’ toutes les autres : l’Europe…
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Références