La colonisation fut bien plus qu’une série d’invasions par des armées sanguinaires dans le but de piller des richesses. L’aspect de la colonisation idéologique et culturelle est souvent négligé dans les livres d’histoire occidentaux, bien qu’elle fût plus dévastatrice que les attaques armées menées par les empires coloniaux britannique et français.
Lorsqu’à la fin du XVIIIe siècle, les Français prirent conscience du fait qu’ils ne pouvaient engager la guerre directe avec l’Angleterre, ils décidèrent d’attaquer les Britanniques de façon indirecte en rompant l’afflux des richesses de l’Orient — via la route de l’Inde et la Chine — à un endroit stratégique. En juin 1798, Napoléon Bonaparte débarque à Alexandrie avec une armée de 36 000 hommes sur 400 navires pour conquérir l’Égypte qui faisait alors officiellement partie de l’Empire ottoman. L’Orient était supposé atteindre une résurrection nationale sous l’impulsion de la France. Ce projet ambitieux reçut l’étiquette de « civilisation », un concept inventé avant les Lumières que Bonaparte et ses conseillers appliquèrent pour la première fois outre Europe. Sous couvert de l’appellation humanitaire « Mission Civilisatrice », la colonisation adopta un slogan qui visait l’acculturation des populations locales et l’enterrement du réveil islamique dans le monde musulman [1]Lucas Catherine, « Al-Islâmûfûbiyah, Alf Sana Min al-Harb ‘Ala al-Islâm ».
Bien que la colonisation française en Égypte ne dure que trois ans (1798-1801), elle aura eu un impact dévastateur pour l’identité, les mœurs et les traditions musulmanes[2]Dans son livre « Orientalism », E.W. Said mentionne que « c’est l’occupation (française en Égypte) qui donna littéralement naissance à toute l’“expérience de l’Orient” moderne … Continue reading. L’agression culturelle ne fut pas restreinte aux pays arabes, les peuples africains et asiatiques ont eux aussi subi de profondes transformations économiques et culturelles à partir de la fin du XIXe siècle. Mais les changements imposés par les Français durant leurs trois années en Égypte furent, à long terme, bien plus significatifs et substantiels que l’influence et les modifications apportées par les Britanniques durant leur longue présence coloniale.
Le 22 juillet, Napoléon Bonaparte — alors âgé de 28 ans — occupe la ville du Caire où il canonne la grande mosquée sunnite d’al-Azhar et décapite quotidiennement des musulmans qui participaient à la résistance. Les têtes furent ensuite présentées dans les rues de la ville devant une foule terrorisée.
À cette époque, Le Caire fut le berceau de la civilisation musulmane et plusieurs historiens musulmans mentionnent que Napoléon vint en Égypte pour détruire le réveil islamique qui s’était mis en route dans le monde arabe. Les historiens érudits Abdul-Rahman al-Jabarti[3]Sheikh al-Jabarti fut le premier chroniqueur arabe des expéditions coloniales et un témoin direct de l’occupation de Napoléon en Égypte dont il fut un des opposants les plus vocaux. Après … Continue reading et Mahmoud Shâkir[4]Sheikh Mahmoud Shâkir fut un savant érudit de l’histoire islamique, de la langue arabe et de l’Islam. C’était le frère du grand Muhaddith égyptien Ahmed Shâkir. En 1936, Mahmoud Shâkir … Continue reading ont, dans plusieurs ouvrages, enquêté sur les causes de la dégradation inquiétante de la Oumma. Ils ont détaillé la barbarie sauvage des Français qui étaient supposés se battre pour les idées des Lumières, instaurer la liberté en Égypte et apporter de nobles valeurs. La description de Mahmoud Shâkir dans laquelle il décrit le départ de Napoléon et ses troupes nous aide à comprendre l’ampleur de la dévastation semée par le colon français :
« Les débris de l’armée d’un jeune homme sanguinaire et présomptueux nommé Napoléon, quittèrent une vaste contrée après l’avoir délaissé et transformé en pays inculte où l’on entend plus que le sifflement du vent. Il laissa derrière lui une capitale antique en ruines. Son passage fut marqué par un ravage complet et la destruction d’une ville florissante qui, à l’époque, fut une des plus belles villes du monde de par ses bâtiments, ses arts, ses piscines et ses parcs. Cet homme sauvage et inculte qui se cachait dans l’habit de la civilisation vint pour détruire le pays d’une manière complète. » [5]Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p.96
Napoléon était certes parti, mais il avait semé les graines d’une laïcité occidentale qui germeront et finiront par dévaster l’Orient. En Égypte, il changea la composition du système en faisant recours à la violence et aux massacres. Une fois la structure sociale égyptienne remodelée, les Français se mirent à enseigner aux Égyptiens une nouvelle façon de vivre et de penser sous prétexte de faire profiter l’Égypte « des bienfaits de la civilisation ». Napoléon fut déterminé à fonder une colonie permanente où le peuple égyptien serait acculturé pour servir les colons français. Mahmoud Shâkir explique comment le Caire prit l’allure d’une ville française dans laquelle Napoléon s’efforça d’acculturer les Cairotes :
« L’objectif de cette brute ‘civilisée’ (c.-à-d. Napoléon) fut de détruire une des plus grandes et belles capitales du monde musulman… Lorsque lui et ses consorts affermirent leur pouvoir sur le pays, ils bâtirent sur ses décombres du passé une nouvelle ville française, une ville qui devait exprimer avec déclamation le talent français, l’art français, la beauté française, la délicatesse et la courtoisie française. Ce fut une période où les rues du Caire furent remplies de Français de souche issus d’une ‘noble’ descendance qui se faisaient servir par un peuple arabe apprivoisé et dompté de manière à ce qu’ils embrassent les coutumes ‘respectueuses’ des Français, leurs ‘nobles’ traditions et leur débauche éternelle. » [6]Ibid, p. 97
Napoléon entama un projet d’ethnocide[7]L’ethnocide est synonyme de « génocide culturel » et peut impliquer l’élimination d’un peuple par la destruction de sa culture. en provoquant une déculturation totale du peuple égyptien. En organisant le pays selon le style européen, Napoléon visait une destruction systématique de leur culture[8]De manière semblable, la France développa une politique d’assimilation visant à faire de l’Algérie une partie intégrante de la nation française et faire de ses habitants des Français, bien … Continue reading. Ce fut également une des raisons de l’échec de la Mission civilisatrice en Égypte, car en voulant diriger l’Égypte comme un pays européen, les Français avaient sous-estimé le degré du choc culturel et de la résistance égyptienne. Dû à son idéologie laïciste, Napoléon n’a jamais compris à quel point la culture et la religion musulmane sont interreliées.
Au-delà de la destruction physique, les Français disloquèrent les structures éducationnelles. La première cible de Napoléon fut l’université d’al-Azhar, car lorsqu’on désire contraindre un peuple à s’assimiler culturellement, il n’y a rien de plus ‘nocif’ qu’une éducation islamique. Napoléon fait exécuter six grands érudits d’al-Azhar après un procès sommaire. Beaucoup d’autres furent jugés en absence. Al-Jabarti décrit les événements tragiques qui se sont déroulés le 20 octobre 1798 :
« Après avoir piqué un somme léger au début de la nuit, les Français envahirent la ville comme un torrent impétueux. Comme des diables ou des soldats de Satan, ils passèrent dans les ruelles et les grandes rues sans rencontrer de résistance. Ils détruisirent ce qu’ils trouvèrent comme barricades… Ensuite, ils entrèrent à cheval dans l’université d’al-Azhar. Ils étaient accompagnés d’une infanterie dont les membres se comportaient comme des bouquetins agités. Arrivés au sein de (la mosquée de) l’Université, ils attachèrent leurs chevaux à la qibla et se mirent à ravager les arcades. Ils brisèrent les lampes, les veilleuses et les casiers des étudiants. Ils pillaient l’endroit et s’appropriaient tout ce qu’ils trouvaient comme biens… Ils jetèrent les livres et les Corans par terre et se mirent à les piétiner. Ils faisaient leurs besoins, petits et grands, à l’intérieur (de la mosquée universitaire). Ils buvaient des boissons pour ensuite briser les récipients. Tous ceux qu’ils croisaient en chemin furent dévêtus et mis à nu… » [9]Abd al-Rahmân al-Jabarti, « Târîgh Muddat al-Faransîs Bi Misr », 3/26
Dans son compte rendu des massacres de l’armée napoléonienne en Égypte, Mahmoud Shâkir raconte comment les colons détruisirent de nombreuses mosquées et pillèrent les maisons avec une cruauté inouïe[10]Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p.90. Jaloux de l’hygiène et de la propreté des musulmans, les Français vont jusqu’à détruire les toilettes des mosquées[11]Ibid, p.94. Le récit historique finement détaillé du sheikh égyptien relate que les premières victimes de la barbarie française furent les étudiants d’al-Azhar :
« Dans sa répression, Napoléon agissait avec une dureté impitoyable, il perpétra un carnage et égorgea hommes et femmes. Après avoir fait couler le sang à profusion, il fit serment de ne pas s’arrêter là et il tint sa promesse. À chaque lever de soleil, il immolait cinq ou six personnes en les décapitant. Il ordonna alors d’exhiber leur têtes dans les rues du Caire. Ces cinq ou six victimes étaient bel et bien des étudiants de l’université d’al-Azhar[12]Ce sont les orientalistes qui fournirent à Napoléon les noms de ces étudiants qui furent majoritairement des élèves de al-Zubaydi et al-Jabarti al-Kabîr. Les exécutions avaient lieu dans le … Continue reading) où s’organisait la résistance. » [13]Ibid, p. 104
Dans une lettre adressée aux chefs d’armée datant de juillet 1798, Napoléon considérait que les décapitations furent le seul moyen pour assujettir les musulmans : « C’est le seul moyen pour asservir ce peuple, il faut que nous prenions soin à désarmer la population locale dans sa totalité. »[14] « Târîkh al-Haraka al-Qawmiya », p. 283.. Tout Égyptien qui se fit surprendre avec une arme fut exécuté sur place. Le désarmement de la population égyptienne se déroula sans aucune considération pour les coutumes musulmanes ni leurs sentiments. L’objectif colonial de « civiliser » les autres selon les principes de liberté, égalité et fraternité n’a jamais eu lieu et la « Mission civilisatrice » fit place à la démence coloniale de Napoléon.
L’université d’al-Azhar ne se remettra plus de l’abomination de la désolation française et plus jamais elle ne retrouvera sa splendeur antérieure. Au-delà des massacres et de la destruction physique, l’occupation française entraina une dislocation du système éducatif qui fut déjà affaibli avec la mise à mort des enseignants de l’université.
Lorsque Napoléon comprit que l’instauration du Divan fut un échec politique, il ordonna au général Kléber d’envoyer entre 500 et 600 Égyptiens en France pour y recevoir une formation. Ils furent intégrés dans un cursus d’acculturation qui avait pour but de les instruire dans la pensée, la langue, les coutumes et les mœurs françaises[15]Pensez aux imams qui reçurent il y a un an un certificat de « connaissance de la laïcité » après avoir participé à un cursus de laïcisation approuvé par l’État français.. De retour en Égypte, ils obtinrent de hautes fonctions par lesquelles ils propagèrent leurs nouveaux acquis culturels au sein de leur communauté[16]Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p. 110.. Kléber à son tour, promit d’envoyer en Égypte une légion d’artistes, chose que le général considérait être un élément indispensable pour changer les coutumes du pays [17]Ibid, p. 119.
Suite aux reformes séculaires des Français dans l’enseignement égyptien, de nouvelles écoles furent instaurées. Le fossé entre al-Azhar et les autres écoles s’élargit, le curriculum changea drastiquement et le niveau d’étude s’affaiblit considérablement[18]En Algérie, le combat français contre l’éducation islamique ainsi que la politique de dépersonnalisation fut exposée en 1864 par le général Ducrot lorsqu’il expliqua l’offensive des … Continue reading. Mahmoud Shâkir précise que l’objectif de ces adaptations fut de produire une nouvelle génération qui soit détachée de sa religion et qui ignore sa propre culture :
« L’université al-Azhar qui fut chargée de l’enseignement de la communauté entière devint tel un prisonnier qui avance avec des chaines aux pieds pour se mettre à l’écart. Ce ne sont plus que les enfants de pauvres qui s’y inscrivent… Les nouvelles écoles ne sont pas issues de la ‘culture achevée’ qui se régénère à chaque fois pour gagner de la force et de la clarté. Plutôt, ses plants sont étrangers et ont éloigné et séparé les gens des racines de la ‘culture achevée’ dans ce pays musulman qui est l’Égypte. Ces nouvelles écoles n’ont pas renforcé la jeunesse, mais ont créé des adolescents qui renient, dénigrent et se retournent de cette ‘culture achevée’ avec laquelle leur communauté a toujours vécu. » [19]Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p. 147
La figure principale derrière ce changement éducatif fut le campagnard égyptien Rifâ’a al-Tahtâwi, un agent des Français qui fut endoctriné et formé à Paris durant six années. À son retour en Égypte, il se mit à critiquer l’université al-Azhar pour son refus d’accepter les matières séculaires. Pour mettre fin au prestige de l’université al-Azhar, al-Tahtâwi reçut la mission de créer des écoles et universités séculières[20]En 1835, Rifâ’a al-Tahtâwi fut nommé à la tête de plusieurs écoles par Mohammed Ali.. Mahmoud Shâkir raconte que Rifâ’a al-Tahtâwi, avec le soutien des orientalistes et de Mohamed Ali Bacha, réussit à séparer le peuple égyptien de leur culture et à enterrer le réveil islamique en Égypte[21]Ibid, p. 145.
Les changements sociaux et sociétaux prescrits par les Français furent poursuivis par Mohammed Ali Bacha qui, en tant que vice-roi d’Égypte (1805-1849) fut considéré comme le fondateur de l’Égypte « moderne ». Sous son règne, le statut reconnu de savants fut dévalorisé. Leur rôle dans la gouvernance devint de plus en plus insignifiant et ils n’étaient plus impliqués dans les décisions importantes du pays. Ce ne fut pas surprenant, car l’Égypte était tombée sous le contrôle des consuls et des orientalistes alors que Mohamed Ali fut un inculte qui n’a jamais fait d’études et qui apprit seulement à lire et à écrire lorsqu’il atteint l’âge de 45 ans[22]Ibid, p. 141. C’est ainsi qu’en Égypte la laïcisation de la gouvernance devint un fait accompli.
Moins d’un siècle plus tard, la France tout comme le reste de l’Europe, se remit à coloniser. Cette fois-ci, ce ne fut plus sur une base d’économie esclavagiste, mais en suivant des principes capitalistes « anodins ». La France conquiert l’Afrique du Nord arabe et berbère : l’Algérie en 1830, le Maroc en 1906. Là, on « respectait » la civilisation locale en l’étudiant dans le cadre de l’orientalisme. En 1884, Gustave Le Bon écrit « La Civilisation des Arabes », une ode à la civilisation arabe, mais la classique bien entendu, car celle de son époque fut en ruine et devait à nouveau prospérer sous la colonisation européenne. Or, le sommet du « respect » français pour la culture musulmane venait du maréchal Lyautey qui, depuis 1907, « pacifiait » le Maroc et plus tard combattait l’insurrection de Abdel Krim [23]Lucas Catherine, « Al-Islâmûfûbiyah, Alf Sana Min al-Harb ‘Ala al-Islam ».…
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L’acculturation des Musulma… by Kareem El Hidjaazi
Références
↑1 | Lucas Catherine, « Al-Islâmûfûbiyah, Alf Sana Min al-Harb ‘Ala al-Islâm » |
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↑2 | Dans son livre « Orientalism », E.W. Said mentionne que « c’est l’occupation (française en Égypte) qui donna littéralement naissance à toute l’“expérience de l’Orient” moderne comme elle fut interprétée au sein de la logique du discours instauré par Napoléon en Égypte. » |
↑3 | Sheikh al-Jabarti fut le premier chroniqueur arabe des expéditions coloniales et un témoin direct de l’occupation de Napoléon en Égypte dont il fut un des opposants les plus vocaux. Après avoir été arrêté, il continua de sa cellule la campagne anti-française. L’historien David Avalon, décrit l’œuvre d’al-Jabarti comme une des chroniques les plus importantes du monde arabe de l’époque islamique (voir « Encyclopaedia of Islam »). |
↑4 | Sheikh Mahmoud Shâkir fut un savant érudit de l’histoire islamique, de la langue arabe et de l’Islam. C’était le frère du grand Muhaddith égyptien Ahmed Shâkir. En 1936, Mahmoud Shâkir publie « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », un ouvrage remarquable qui reçut plusieurs prix littéraires dans le monde arabe. |
↑5 | Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p.96 |
↑6 | Ibid, p. 97 |
↑7 | L’ethnocide est synonyme de « génocide culturel » et peut impliquer l’élimination d’un peuple par la destruction de sa culture. |
↑8 | De manière semblable, la France développa une politique d’assimilation visant à faire de l’Algérie une partie intégrante de la nation française et faire de ses habitants des Français, bien que les droits de citoyens ne fussent réservés qu’aux seuls Européens et aux juifs Algériens après la promulgation du décret Crémieux en 1870. Dans le cadre de cette politique de dépersonnalisation se développa une action d’évangélisation des musulmans par des ordres missionnaires chrétiens. Louis Veuillot, qui fut secrétaire du maréchal Bugeaud, écrivait : « Les Arabes ne seront à la France que lorsqu’ils seront Français et ils ne seront Français que lorsqu’ils seront chrétiens » (Intervention de Messaoud Boukadoum à l’Assemblée nationale française le 20 août 1947, voir Djamel Eddine Derdour, « De l’Étoile nord-africaine à l’indépendance », pages 143-151). |
↑9 | Abd al-Rahmân al-Jabarti, « Târîgh Muddat al-Faransîs Bi Misr », 3/26 |
↑10 | Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p.90 |
↑11 | Ibid, p.94 |
↑12 | Ce sont les orientalistes qui fournirent à Napoléon les noms de ces étudiants qui furent majoritairement des élèves de al-Zubaydi et al-Jabarti al-Kabîr. Les exécutions avaient lieu dans le but de déraciner le réveil islamique. (Ibid, p. 104, 114 |
↑13 | Ibid, p. 104 |
↑14 | « Târîkh al-Haraka al-Qawmiya », p. 283. |
↑15 | Pensez aux imams qui reçurent il y a un an un certificat de « connaissance de la laïcité » après avoir participé à un cursus de laïcisation approuvé par l’État français. |
↑16 | Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p. 110. |
↑17 | Ibid, p. 119 |
↑18 | En Algérie, le combat français contre l’éducation islamique ainsi que la politique de dépersonnalisation fut exposée en 1864 par le général Ducrot lorsqu’il expliqua l’offensive des généraux de la conquête sur le front de la culture : « Entravons autant que possible le développement des écoles musulmanes, des zaouïas. Tendons, en un mot, au désarmement moral et matériel du peuple indigène » (Voir « Le Français en Algérie, Lexique et Dynamique des Langues »). |
↑19 | Mahmoud Shâkir, « Risâla Fi al-Tarîq ila Thaqâfatina », p. 147 |
↑20 | En 1835, Rifâ’a al-Tahtâwi fut nommé à la tête de plusieurs écoles par Mohammed Ali. |
↑21 | Ibid, p. 145 |
↑22 | Ibid, p. 141 |
↑23 | Lucas Catherine, « Al-Islâmûfûbiyah, Alf Sana Min al-Harb ‘Ala al-Islam ». |
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