Chaque être humain possède des racines, des ancêtres, un passé. Voilà pourquoi, lorsqu’on cherche à détruire un peuple, on commence par couper ses racines, car ce sont elles qui permettent à l’homme d’évoluer et à une société de se développer. Un peuple qui ignore son histoire et sa culture est pour cela comparable à un arbre sans racines.
Durant la colonisation, plusieurs siècles de « déracinement » culturel ont dépouillé des millions de musulmans de leurs valeurs communes. Acculturés par une politique d’occidentalisation, beaucoup ignorent aujourd’hui qu’ils détenaient, dans un passé pas si lointain, des spécificités culturelles et identitaires.
LA GUERRE IDÉOLOGIQUE
À l’ère coloniale, les orientalistes ont jeté les fondations idéologiques de ce déracinement culturel. Aujourd’hui, ce sont les islamologues qui poursuivent le combat de leurs précurseurs en promouvant un « islam laïc » (baptisé « islam de France ») à la communauté musulmane. Ils mènent une guerre idéologique qui, il a près de 40 ans, avait été exposée en détail par un grand érudit musulman de la manière suivante :
La « guerre idéologique » est un nouveau terme qui fait référence à l’ensemble des efforts qu’entreprend une nation quelconque pour envahir une autre nation, ou pour avoir un impact sur cette nation de façon à ce qu’elle puisse la contraindre à adopter une certaine position ou approche idéologique des choses.
La « guerre idéologique » est plus dangereuse que la guerre militaire, car elle se déroule dans la clandestinité et suit une ligne de conduite dont les motivations occultes passent inaperçues lors des premières étapes. Par conséquent, la nation visée ne ressent pas qu’elle est sous attaque, elle ne se prépare nullement pour repousser cette invasion et ne prend aucune position ferme vis-à-vis de son agresseur. Elle finit ainsi en tant que proie vulnérable pour son ennemi.
La conséquence (de cette invasion) est que la nation sous attaque devient affectée dans ses idées et dans sa perception des choses de manière à ce qu’elle aime ce que son ennemi veut qu’elle aime et qu’elle déteste ce que son ennemi veut qu’elle déteste.
Ce genre de répercussions sont comme une maladie chronique qui détruit des nations entières, les dépouillant de leur identité et de leurs valeurs fondamentales et authentiques. Tout cela a lieu alors que la nation qui subit cette calamité ne ressent ni ne réalise les conséquences de cette adversité en question. Par conséquent, il devient très difficile de résoudre ce problème et de le faire comprendre de façon correcte.
Ce type de guerre se mène à travers les programmes d’éducation, les programmes de « culture générale », les médias, la littérature écrite — concise et étendue — ainsi que par d’autres moyens de communication qui sont exploités par ces nations.
Pour l’ennemi, le but derrière ces moyens de communication est de détacher les citoyens de la nation visée de leur croyance et de les rattacher à tout ce qu’on leur jette aux pieds. [1]Abdul-Aziz Ibn Bâz, « Majalla al-Bouhouth al-Islâmiya, 8/286-293 »
Ce constat du sheikh il y a plusieurs décennies, est toujours d’actualité à notre époque. Victime d’une guerre idéologique, le monde musulman ignore qu’il est sous attaque et ne prend aucune position ferme vis-à-vis de son agresseur qui, avec d’impressionnants moyens de communication, désire détacher les peuples islamiques de leur croyance et les rattacher à tout ce qu’on leur jette aux pieds.
En Occident, la situation est encore plus préoccupante du fait que les musulmans y ont doublement été dépossédés de leur identité ; non seulement ont-ils hérité les méfaits néfastes causés par le colonialisme, ils subissent aussi l’humiliation d’une politique assimilationniste qui vise à achever la mission coloniale qui se voulait jadis « civilisatrice »…
Références
↑1 | Abdul-Aziz Ibn Bâz, « Majalla al-Bouhouth al-Islâmiya, 8/286-293 » |
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